Le terrible drame de la tuerie de Charlie Hebdo ce 7 janvier 2015 concerne tous les Bouzicois, que ce soit par la disparition brutale d’êtres humains humanistes que par l’attaque d’une valeur qui nous est chère au plus haut point, la liberté.
Il nous a donc semblé opportun de relayer les commentaires dessinés par les amis et collègues des dessinateurs sauvagement assassinés.

A la rédaction de Charlie Hebdo, tous les témoignages concordent, c’était la bonne humeur, l’amitié, l’auto-dérision, l’absence de méchanceté qui régnaient. Cela leur permettait d’aller droit au but avec leurs dessins.
Un journaliste tunisien, à qui on disait qu’ils avaient atteint la démocratie, il répondit "Nous aurons réussi notre révolution démocratique le jour où nous aurons notre Charlie Hebdo".

La bonne humeur et l’auto-dérision régnaient à Charlie Hebdo

Le dernier dessin de Charb. Prémonitoire.

Le dernier dessin de Cabu

Le dernier dessin d’Honoré

Personne ne se doutait de ce qui allait arriver. Ce fut la stupeur.

d’Obion

Merde en effet. Le pire de ce qui existe dans la société humaine s’est attaqué à une île humaniste.

de Loic Sécheresse

de Satish Acharya

Quelle est cette petite arme qui blesse si fort ?

De David Pope

Il n’est pas possible de bien traduire ce texte car "He drew first" signifie "Il dessina le premier" mais aussi "Il dégaina le premier"
Ce court texte est donc bien subtil (merci à Chris pour cette info !)

Haha ! Celui-ci quand même, il est pas mal.

de Loic Secheresse

de Johan de Moor

D’après un dessin de Charb (voir plus haut)

La comparaison avec l’attentat du 11 septembre 2001 a souvent été faite.

de Geluck

de Ruben L. Oppenheimer

Dans les deux cas, l’irréparable a été commis.

de Charlotte Le bon

de Cyprien

de Clou

Hommage d’Uderzo

de Berth

de Zep

de Tommy Dessine

De Louison

Tout le monde a renchéri sur les qualités -réelles- des dessinateurs de Charlie.

de Nono

Jusqu’à parfois s’éloigner de leur style...

De Jean Bgg

qu’il convient de ne pas oublier. Jamais politiquement correct.

de Lucie

Typiquement le style Charlie !

Heureusement, nos forces de l’ordre ont été remarquables d’efficacité et de rapidité et les terroristes ont été rapidement et définitivement hors d’état de nuire.
Il faudra néanmoins ne pas baisser la garde et faire le maximum pour éviter la génération d’émules.

de Kroll

de Vidberg

Ce qui permet d’espérer la renaissance et la continuation de Charlie Hebdo.
Le crayon est plus fort que le fusil.

de Dave Brown

de Dubus

de Joep Bertrams

Immortel

de Lectrr

de Boulet

de Lucille Clerc

Hier
Aujourd’hui
Demain

d’Ann Telnaes

de Tom Holes

Mais la plume persistera

Aux armes, compagnons !

de Fabrice Erre

Le crayon peut mettre à nu la réalité des choses.

De Stéphane Roux

de Loïc Secheresse

Anonyme

de Contrans

Mais il ne faut pas oublier de se défendre. De la bonne manière.

de Besseron

de Martin Vidberg

Mais sans se tromper d’adversaires. La très grande majorité des musulmans sont abasourdis que l’on puisse agir ainsi au nom de leur religion et ils sont terriblement affectés également. Ce sont des victimes collatérales.

Mais il n’est pas simple, après ces événements dramatiques, pour le dessinateur de se remettre au boulot, sachant qu’une épée de Damoclès est au-dessus de sa tête. Car les terroristes jihadistes, s’ils ne sont pas très nombreux, ils sont très dangereux.

de Nate Beeler

[sur le journal]Complot visant à tuer le caricaturiste suédois.
[en-dessous] Comme si nous avions besoin de plusieurs éditeurs sans humour regardant par-dessus notre épaule, et nous menaçant de coupes !

de Vadot

de Crumb

Un caricaturiste lâche
[sur le dessin] Le derrière poilu de Mahomet

Hé Hé
Juste une plaisanterie
En fait c’est le derrière de mon ami Mohammed Bakhsh, un producteur de film qui vit à Los Angeles, en Californie.
R. Crumb, en solidarité avec mes collègues martyrs.

Mais c’est de la liberté qu’il s’agit ! Il n’est pas question de laisser faire les dictatures, où qu’elles soient.

de Rick McKee

de Neelabh Banerjee

Et le symbole de toute cette résistance citoyenne est devenu la formule, le slogan "Je suis Charlie", inventé 30 minutes après l’attentat par Joachim Roncin, directeur artistique et journaliste musique au magazine gratuit « Stylist ».

de Magnus Shaw

de Juliette Delestaing

de Jean Julien

De Felix et Bigotto

de Na !

Charb

Georges Wolinski

Cabu

Toujours Cabu, tag d’un anonyme

Honoré

Tignous

Bernard Maris

Economiste, journaliste, il était chroniqueur à Charlie Hebdo (Oncle Bernard)

6 autres personnes ont été assassinées ce 7 janvier 2015 dans les locaux de Charlie ou à proximité.

Elsa Cayat

54 ans, elle était psychiatre et psychanalyste, auteure de plusieurs ouvrages sur la sexualité. Elle tenait une chronique dans l’hebdo satyrique. Elle était connue pour commencer ses séances par un "Alooooooors, racontez moi".

Michel renaud

69 ans, fondateur du festival "Rendez-vous du Carnets de voyage" de Clermont-Ferrand et ancien journaliste. Il venait simplement rendre des dessins à Cabu et discuter avec d’autres journalistes de Charlie. C’était un baroudeur au grand cœur.

Mustapha Ourrad

60 ans. Il était correcteur à Charlie Hebdo. Kabyle né en Algérie, il venait d’obtenir la nationalité française. Autodidacte, il était connu pour sa gentillesse, sa réserve, et sa grande culture, surtout littéraire.

Frédéric Boisseau

42 ans, père de deux enfants de 10 et 12 ans. Agent de maintenance, chef d’équipe chez Sodexo. Il venait pour la première fois s’occuper de ce bâtiment. Son collègue a pu se cacher et en a réchappé. C’était quelqu’un de très chaleureux.

Frank Brinsolaro

49 ans et père de deux enfants. Policier appartenant au Service de Protection des Hautes Personnalités (SPHP), il était le garde du corps de Charb, qu’il accompagnait partout. C’était un policier d’expérience qui avait travaillé en Bosnie, au Liban, en Afghanistan. Il avait également protégé le juge antiterroriste Marc Trévidic. Il s’est certainement interposé mais il était bien moins lourdement armé que les terroristes.

Ahmed Berabet

42 ans, père de deux enfants, il était agent de police, membre de la brigade VTT du commissariat du 11e arrondissement de Paris. Il patrouillait dans le quartier et il a essayé de s’interposer. Les terroristes l’ont abattu et même froidement achevé. Tout le monde a encore cet effroyable vidéo en tête. Le fait d’être musulman ne lui a pas permis d’être épargné.

Le lendemain matin, le8 janvier à Montrouge (Paris), un autre terroriste, mais lié aux précédents, tue une policière.

Clarissa Jean-Philippe

25 ans, originaire de la Martinique. Policière municipale, elle a été tuée le 8 janvier, dans l’exercice de ses fonctions alors qu’elle intervenait avec un collègue sur un accident de la circulation vers 8h du matin. Un agent de la voirie a été également grièvement blessé. Elle était comme son île d’origine, respirant la bonne humeur, la fraîcheur et la volonté.

Le samedi 10 janvier, ce même terroriste prend en otage un grand nombre de personnes dans une superette casher à la Porte de Vincennes et en tue quatre avant d’être abattu par le RAID.

Yoav Hattab

22 ans. Il était le fils du Grand Rabbin de Tunis, où vit toute sa famille, ses parents et ses 6 frères et sœurs. Il vivait seul à Paris où il était étudiant. Beau gosse, toujours souriant, il n’avait que des amis.

Yohan Cohen

23 ans. Il était employé de la supérette. Il a caché plusieurs otages dans la chambre froide, ce qui leur a sauvé la vie. Il a essayé de neutraliser le terroriste mais il n’a malheureusement pas réussi. Il avait un caractère trempé. Juifs, ses parents étaient originaires d’Algérie et de Tunisie.

François-Michel Saada

63 ans, né à Tunis. Il était cadre supérieur à la retraite. Ses deux enfants vivent en Israël. C’était quelqu’un d’extrêmement droit.

Philippe Braham

45 ans. Il était cadre commercial dans une société de conseil en informatique. Il était le frère du rabbin de la synagogue de Pantin. Il était toujours prêt à rendre service aux autres

Victimes de la pure barbarie, qu’ils reposent tous en paix. Nous ne les oublierons pas.

Marche républicaine le 11 janvier 2015.

3,7 millions de personnes, dont une cinquantaine de chefs d’état, ont participé à cette marche républicaine à Paris et dans toute la France.
Autant de monde ne s’était pas vu dans les rues de France depuis la libération.